Une étude pétrographique et minéralogique a été réalisée sur de la vaisselle céramique d'un dépotoir de la fin du IVe siècle après J.-C. dans une villa romaine en Provence. L'étude des productions céramiques de ce dépotoir a révélé, parmi des productions importées et régionales connues, de nouvelles productions de céramiques sigillées et communes d'origine locale ou régionale. Plusieurs groupes pétrographiques ont pu être élaborés sur la base de descriptions pétrographiques en lame mince au microscope optique, microfluorescence X et par la détermination de la minéralogie magnétique. Cette dernière approche combine mesures de susceptibilité magnétique, acquisition de courbes d'hystérésis avec calcul de paramètres caractéristiques et des mesures de l'Aimantation Rémanente Naturelle (ARN) thermorémanente (ATR), Anhystérétique (ARA) et Isotherme (ARI) ainsi que leur désaimantation par champ alternatif croissant. On déduit ainsi des caractéristiques concernant la granulométrie et la magnétochimie des oxydes de fer permettant aussi bien d'identifier de nouvelles productions au sein du dépotoir que de distinguer différentes fabriques au sein d'un groupe donné, enrichissant notre connaissance des productions de céramiques de cette région à la fin du IVe siècle apr. J.-C. Les résultats obtenus montrent la pertinence d'une approche pluridisciplinaire dans l'identification des céramiques.